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Textes, musiques, arrangements : Didier Heard
Tous les instruments : Didier Heard
Enregistré au studio L'Atelier
Mixé et masterisé par Adrien Langlois
Design des couvertures : Didier Heard
- Déraisonne-moi
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Que faire de tous ces sentiments
Que je traîne depuis tant de temps ?
La vie les sèmera-t-elle aux quatre vents
Ou au gré des sables mouvants ?
Déchaîne-moi
Emmène-moi
Déraisonne-moi
Enchante-moi
À quoi bon cette résistance ?
À quoi bon cette persévérance ?
À quoi bon cette espérance ?
Oser l’imprudence
Déchaîne-moi
Emmène-moi
Déraisonne-moi
Enchante-moi
Déraisonne-moi
Déchaîne-moi
Enchante-moi
Emmène-moi
- Insomnie
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Je m'enfonce droit sous les draps
Plongeant dans les ruines de mon sommeil
Prisonnier d'un tas d'idées délabrées
Aventurier d'une mémoire chavirée
À la recherche parmi les hasards
D'une lumière échappatoire
Peut-être au bout du tunnel une flamme
Qui viendra réchauffer mon âme
Réduire cet espace où je plonge
Casser les cycles qui le rongent
Quand les moments que l'on croyait évaporés
Se condensent sur la place des souvenirs
L'idée neuve n'efface pas les chemins croisés
De ces empreintes indélébiles peut surgir
Peut-être vers la fin de la nuit
Comme un miracle, une douce énergie
Je me réfugie dans tes bras
Dans l'embrasure de mes rêves où je veille
Filtrent quelques raies par les stores
Déjà je devine poindre l'aurore
Filtrent quelques raies par les stores
Déjà je devine poindre l'aurore
Je me réchauffe à la douceur de ton corps
Je me réchauffe à la douceur de ton corps
Filtre quelques raies par les stores
Déjà je devine poindre l'aurore
Je me réchauffe à la douceur de ton corps
Je me réchauffe à la douceur de ton corps
- Le réveil du printemps
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Quand le joli mois de mai
S’attache à me hisser
Hors de ma léthargie d’hivers
Que je viens de quitter (x2)
Refrain
Le printemps me dépose
un baiser de lumière
une caresse sur ma peau
Le printemps m’invite en la matière
À saisir comme un cadeau
Pétris dans la stupeur laconique
Refrain
D’un Moi sabbatique
Le pétale s’ouvre, si frêle, si léger
À se laisser humer (x2)
Le soleil chauffe les peaux satinées
Colore celles que je voyais blanches hier
Le vent caresse les jambes dénudées
Les seins se dessinent sous les robes légères
Hmm, les filles sont jolies
Hmm, la nature se sublime
Hmm, les filles sont jolies
Hmm, la nature se sublime
Refrain
Les rayons activent le parfum
Doux d’un brin de muguet
Qui viendra érafler demain
Le goût du vert serpolet (x2)
Les rayons activent le parfum
Doux d’un brin de muguet
Qui viendra érafler demain
Le goût du vert serpolet (x2)
Refrain
Un cadeau (x3)
- Revenir à cet instant là
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Revenir à cet instant là
Choisir l’autre rive proposée par mégarde
Bousculer les lignes de conduites désolantes
Reconsidérer les mensonges d’autrui inutiles, inutiles, inutiles
Revenir à cet instant là
Au souvenir que votre corps me bavarde
Partage de nos caresses enivrantes
Projeter l'espoir de cette rencontre fragile, fragile, fragile
Revenir à cet instant là
Avant que la fin du service ne vous garde
Happé par des circonstances non atténuantes
D’un devoir qui aujourd’hui m’est futile, m’est futile, m’est futile
- Garder près de moi
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S’arracher à l’attraction de la Terre
Lorsque l’un de ses amants manque à l’appel
Elle s’endort sur son plaisir solitaire
Garder près de moi son parfum, sa présence
Garder près de moi son parfum, sa présence
Son corps m’inspire des rivières de douceurs
Quand à moi se dévoile, d’elle une parcelle
Accepter que je puisse être l’un des leurs
Garder près de moi son parfum, sa présence
Garder près de moi son parfum, sa présence
Goûter les délices de sa peau blanche
À l’ombre des châtaigniers, elle m’ensorcelle
Sur mon épaule, sa tête se penche
Garder près de moi son parfum, sa présence
Garder près de moi son parfum, sa présence
Parsemer ça et là de troubles indices
Par lesquels tiendra maintenue l’étincelle
Le souvenir de l’odeur myosotis
Garder près de moi son parfum, sa présence
Garder près de moi son parfum, sa présence
- Ana hisse les voiles
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Ana hisse les voiles vers un autre horizon
Elle s’injecte une nouvelle dose, dose d’évasion
Rien ne la retient dans l’antre de ce monde
Elle respire le bonheur planant de sa fumée blonde
Ana hisse les voiles (x3)
Vers un autre horizon (x2)
Ana sourit aux étoiles, côtoie l’illusion
Elle danse avec les anges de ses contradictions
Ana oublie le temps, étire les secondes
Navigue au-dessus du vide, au rythme de ses ondes
Ana sourit aux étoiles (x3)
Côtoie l’illusion (x2)
Ana hisse les voiles (x2)
- Rapace
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L'insoutenable silence des espaces sans fin
Tient endormi les êtres sans espérance
Mais de là sont puisées les chances
De pouvoir réveiller nos sens éteints
Refrain
Rapace de nos vies enchantées
Rapace à nos yeux dévoilé
Délivre-toi de ton mal
Renais de tes cendres animal
Percer le mystère des profondeurs de la terre
Peuplées au plus lointain d'âmes amnésiques
Qui viennent en chacune des ombres hystériques
Respirer sans contrainte un nouvel air
Refrain
À trop vouloir brûler nos ailes aux feux
De nos existences intrépides et furtives
Les délices des secondes qui passent ne sont qu'explosifs
Regarde un peu le blanc de mes yeux... (x2)
Refrain
Refrain
- Errance dans un autre décor
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Les vies s’en vont sur les bords de l’univers
que le temps aspire
Je m'évapore le long des plages lunaires
de ce qui m’inspire
Fantaisie des déesses jouant avec nos nerfs
où résonne leurs rires
Refrain
J’irai bien là-bas et même en dehors
Essayer l’errance dans un autre décor
Pour constater les couleurs vives de leurs aurores
Avant de me dissoudre dans la lisière des morts
L'étendard sanglant dégouline au fond des prunelles
quelque peu rieuses
Qui se laissera séduire par ce vacarme irréel ?
Névrose soit disant pieuse
Ne pas s’engloutir dans des paradis artificiels
en chutes vertigineuses
Refrain
Sur ce caillou jeté dans le vide sidéral
s’y cogne la lumière
Alors je devine le reflet bleu lacrymal
que renvoient nos rivières
Un reste encore de soleil devenu pâle
se dissipe en poussière
Refrain
- J'ai dû t'oublier quelque part
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J’ai dû t’oublier quelque part
Pour que puisse se tourner la page
Effacer ce qui nous lie
Tromper ma mémoire
J’ai dû t’oublier quelque part
Négocier cette courbe, ce virage
Comme une anomalie
Fausser ce qui fut l’évidence
Refrain
J’ai dû t’oublier quelque part
J’ai dû me perdre au hasard
Errer en de blancs rivages
J’ai dû laisser flouter ton image
J’ai dû me perdre au hasard
Me confondre à un bleu paysage
Pour que puisse poindre le doute
Heurter mes envies de te voir
J’ai dû me perdre au hasard
Deviner l’orange présage
Alors que rien d’autre ne m’envoûte
Encore et toujours ta présence
Refrain
J’ai dû laisser flouter ton image
Rejouer une partition de Mozart
Sans te laisser disparaître
Cultiver la trajectoire
J’ai dû laisser flouter ton image
Adoucie, eu à ton égard
Sans me compromettre
Sans avoir compris tout le sens
Refrain (x3)
J’ai dû t’oublier quelque part
Pour que puisse se tourner la page
Effacer ce qui nous lie
Tromper ma mémoire
J’ai dû t’oublier quelque part
J’ai dû t’oublier quelque part
- La rumeur
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Prisonnier de la rumeur
Sortez moi de la stupeur
Avant que ne dérive
Et ne coule toute mon humeur
Sur les bords et les rives (x2)
Refrain
Crachez vos histoires
Bruits du fond des couloirs
Amplifier la rumeur (x3)
Vise un peu l'odeur jaillir
Des façades de vos délires
S'installant dans vos mémoires
Se faisant l'écho des désirs
Ou de vos défouloirs (x2)
Refrain
Je viens défier vos mitrailles
De tous vos mots insensés
Quand au loin déraillent
Toutes vos vanités
Capturer vos âmes irradiées (x2)
Refrain
La voilà la rumeur
Portant au loin vos fêlures
S'affichant dans la lueur
Au gré de vos égratignures
Échappée de vos fissures (x2)
- Rester disponible au hasard
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Laisser le silence se faire
Tel celui d’un monastère
Déconnecter le mental
De la froideur du métal
De la vie, goûter le nectar
Marcher au-delà des remparts
Couper les liens de défaites
Entrer dans la ronde parfaite
Refrain
Rester disponible au hasard
Explorer de nouveaux territoires
Se faufiler dans l’instant
Emprunter le chemin, confiant
Sans peur d’être chahuté
M’envahit l’immensité
Refrain
Évacuer sa lourde noirceur
Ouvrir la porte du cœur
Que concentre un monde éclairé
Une libre sensibilité, sensibilité
Refrain
- Le chemin des fraisiers sauvages
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Petite fleur de printemps que je tiens en mes mains
Sans t'arracher une à une les pétales de joie
Tu me dessines un sourire, auquel s'accorde le mien
Quand je t'accompagne sur le chemin des fraisiers sauvages
De ton cœur en transit perle une goutte fragile
Comme la rosée du matin à la fin de l'été
Prendre ta main, aller fouler les herbes immobiles
Nous parcourons ensemble le chemin des fraisiers sauvages
Sous une caresse d'un soleil, soleil jaune d'avril
Souffle dans tes cheveux une brise légère
Moments de douceurs jusqu'au bout de mes cils
Regard au loin, depuis le chemin des fraisiers sauvages